Poison salvateur
Grâce à une grande variété en paysages, une faune et une flore très diversifiées, l'Afrique du Sud est un des pays au monde dont la biodiversité est la plus importante de la planète. Elle comporte de nombreux mammifères comme le lion, le léopard, l'antilope, l'éléphant ou bien la girafe qui vivent pour la plupart dans des réserves naturelles.
De plus l'Afrique du Sud abrite plus de 70% de la population mondiale des rhinocéros, mais depuis quelque temps elle s'inquiète car une pratique illégale vient mettre en danger cette espèce.
En effet depuis 2006 le pays enregistre une recrudescence du braconnage des rhinocéros blancs et noirs, leurs cornes sont très recherchées dans les pays asiatiques car une fois réduites en poudre elles auraient des vertus médicinales supposées pour lutter contre le cancer. On compte plus de 200 rhinocéros tués depuis le début de l'année, 668 en 2012.
Le problème persiste et le gouvernement a du mal à trouver une solution efficace pour empêcher cette pratique qui nuit au développement de cette espèce. Le pays avait pourtant intensifié ses programmes de lutte et essayé de mettre en place des forces armées pour patrouiller dans la plus grande réserve animalière d'Afrique du Sud, le parc Kruger, mais sans succès.
Cette activité très lucrative, se développe de jour en jour car le prix de la corne de rhinocéros a atteint les 60.000 dollars le kilo. Les cornes sont même devenues deux fois plus chères que l'or et le platine ayant même pris plus de valeur que le diamant ou la cocaïne sur le marché noir. Selon WWF, cette activité serait tombée dans les mains de " groupes de milices rebelles et de membres du crime organisé, lourdement armés et bien organisés" qui cherchent à "financer leurs activités illégales"
Mais une réserve sud africaine qui ne supporte plus de voir ses mammifères disparaître de jour en jour a donc décidé de s'occuper du problème elle même et a peut-être trouver la solution pour stopper définitivement le braconnage.
Afin de dissuader les consommateurs d'en acheter et de combattre le braconnage international, la réserve privée Sabi Sand (dans le Nord-Est du pays) a injecté un mélange toxique dans plus de 100 cornes de rhinocéros.
La méthode est simple et bien étudiée : On administre d'abord un tranquillisant à l'animal, puis après avoir fait un trou dans la corne, on injecte un colorant rose indélébile détectable par tous et des produits chimiques qui sont toxiques mais non mortels pour l'humain.
Ainsi le produit va rendre les gens gravement malades provoquant nausées, maux d'estomac et diarrhée. Cette pratique est légale car les produits chimiques sont en ventes libre.
Pour informer les populations, des publicités, des messages dans les médias et des écriteaux sur les clôtures ont déjà été mis en place.
Mais tout le monde n'est pas aussi enthousiaste face à cette idée. Une organisation qui lutte contre le commerce international des espèces sauvages estime que la méthode va être limitée dans certaines zones où les animaux évoluent en liberté comme le parc Kruger qui s'étend sur 20 00 km². ll est donc impossible d'en injecter dans toutes les cornes des rhinocéros.
De plus, les braconniers tenteront de contourner cette méthode en blanchissant la poudre afin de lui donner une apparence normale mais au détriment des consommateurs.
Opinion : Après plusieurs années de massacre, une vraie lutte a enfin été mise en place par une réserve animalière pour les rhinocéros. Mais aujourd'hui l'actualité concerne aussi malheureusement les éléphants qui sont à leur tour attaqués par ces braconniers. Cette nouvelle politique anti-braconnage était d'autant plus impérative que les touristes risquaient de ne plus venir dans les parcs animaliers mettant en péril le budget du pays. Même si la solution peut paraitre étrange, elle va sans doute diminuer fortement le braconnage en Afrique du sud et soulager les réserves animalières et les organisations qui luttent contre le braconnage.
Is Poison the cure?
South Africa boasts one of the largest ranges of biodiversity in the world because of its beautiful landscapes and diversified flora and flan. Many mammals which lived mostly in game reserves as the lion, the leopard, the antelope , the elephant or the giraffe prosper in South Africa.
Moreover, the country shelters more than 70% of the world’s rhino population but for some time, an illegal trade has been threatening this species.
Since 2006, the country has seen the activity of rhino poaching resume, theirs horns are few and far between especially in Asian countries because once horn is ground into powder it is said to have medicinal powers and can impact diseases like cancer.
Since the beginning of this year 200 rhino have already been killed and 2012 was a record year with 668 rhinos killed.
The government has difficulties stopping this massacre which slows rhino development. South African authorities have attempted several times to fight back using soldiers to patrol in the Kruger National Park, South Africa's biggest, but without concrete results.
Poaching activity is developing with rhino horn worth an estimated of 60 000$ on the black market where horns are even sold for twice the price of gold and platinum and has more value than cocaine and diamond.
According to WWF, poachers are part of criminal gangs who want to finance their illegal activities and can be dangerous.
But a private game reserve Sabi Sand (at the southern end of the Kruger Park) is tired of watching an entire species vanish before its eyes and have decided to tackle the problem by themselves and have probably found the solution.
So as to deter consumers from buying horns and to combat international poaching, the game reserve had injected a mix of parasiticides and indelible pink dye into more than 100 rhino horns. The method has been carefully studied and is legal because these chemical mix is available everywhere.
The "toxification" process involves tranquilising a rhino, drilling a hole in its horn then injecting the dye and parasiticides which are not toxic to humans. It will make people very ill: nausea, stomach ache, diarrhoea but it won't kill them.
The reserve have launched a widespread media campaign and posted signs on its fences to inform people.
But everybody is not as enthusiastic as the game reserve.
A rhino program coordinator wondered whether dealers in rhino-horn markets would use other methods, like bleaching, to make the horns appear normal, and thus continue to make a profit on the illegal trade. Moreover according to a spokesperson it would be virtually impossible to apply the process to all the rhinos in national parks because of a lack of resources.
Opinion : After several years of atrocious massacres, a solution may be at hand. But today, the focus is on elephants which unfortunately are hunted as rhinoceros by these same poachers. Tourism - an important part of the South African economy - is endangered. Even if the solution can appear strange it can reduce poaching sharply and relieve game reserves and organizations who fight against poaching.
Mallorie le 21/04/13
http://www.southafrica.info/about/sustainable/rhino-090413.htm
http://ecologie.blog.lemonde.fr/2013/04/09/des-cornes-de-rhinoceros-empoisonnees-pour-lutter-contre-les-braconniers/
http://www.20minutes.fr/planete/752745-200-rhinoceros-abattus-braconneurs-afrique-sud-depuis-janvier-selon-wwf