mercredi 10 avril 2013


Grèves et manifestations violentes en Afrique du sud

 

 

            Le mercredi 9 janvier 2013, dans la région du Cap, près de De Doorns, les ouvriers agricoles ont organisé une grève en raison de leur salaire toujours extrêmement bas : ils ne gagnent que 70 rands quotidiennement, ce qui équivaut à un salaire de 180 euros par mois. Ce mercredi matin, environ 3000 à 3500 manifestants se sont dirigés vers le centre ville en protestant. Mais la police s'est interposée et les a empêchée de passer. La route principale menant vers la ville avait été fermée par les forces de l'ordre. Excédés, les manifestants ont jeté des pierres sur la police sud-africaine qui ont riposté par des tirs de balles en caoutchouc et par des gaz lacrymogènes. Plusieurs manifestants ont été blessées et marquées par les balles mais il n'y a pas eu de morts.

 

            La grève des ouvriers agricoles avait débuté au mois de novembre 2012 et c'était rapidement accompagnée de violences. Deux personnes avaient été tuées dans des affrontements entre police et manifestants. De plus, du matériel agricole et des entrepôts avaient été incendiés et de nombreuses routes ont été fermées. Après une trêve de plus d'un mois, le mouvement a repris début janvier.

 

            Les grévistes voudrait pouvoir gagner 150 rands par jour, c'est-à-dire 390 euros mensuellement. Malheureusement, le gouvernement refuse toujours d'intervenir. Effectivement, la loi impose le changement du montant des salaires uniquement une fois par an et le dernier changement s'est effectué en mars 2012.

 

Source : http://www.courrierinternational.com/depeche/newsmlmmd.dceabd28034b46685719a5e1c21df339.401.xml

 

Opinion :

            Les grèves et les manifestations violentes des ouvriers agricoles rappellent également celles des mineurs qui avaient eu lieu en aout et septembre 2012. Le travail dans les mines est pénible et le problème des salaires revient toujours. Les mineurs mécontents avaient organisés de violentes manifestations qui avaient entrainé la mort de trente-quatre personnes et soixante-dix-huit blessés le jeudi 16 août.

 

Source :

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/08/16/afrique-du-sud-la-police-tente-de-disperser-par-la-force-les-grevistes-de-la-mine-de-marikana_1746943_3212.html

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Violent strikes and demonstrations in South Africa

 

            Wednesday the 9th January 2013 in the Cape region, near De Doorns, farm workers organized a strike because their wages remain extremely low: they earn only 70 rands a day, which is equivalent to a wage of 180 euro a month. Wednesday morning, about 3000-3500 demonstrators headed towards the city center to protest. However, the police intervened itself and prevented them from passing. The main road to the city had been closed by the police. Exasperated, the demonstrators threw stones at the South African police who retaliated by firing rubber bullets and tear gas. Several demonstrators were wounded and marked by bullets but nobody had been killed.

 

            Farm laborers' strikes had begun in November 2012 and had been quickly accompanied by violence. Two people had been killed in confrontations between the police and demonstrators. Furthermore, agricultural equipment and warehouses had been burned and many roads had been closed. After a break of over a month, the movement started again in early January.

 

            The strikers would like to earn 150 rands a day, that is to say 390 euro monthly. Unfortunately, the government still refuses to intervene. Indeed, the law imposes the change of the amount of wages only once a year and the last change had been carried out in March 2012.

 

Opinion:

            Agricultural workers' strikes also recall those of miners who had taken place in August and September 2012. Work in the mines is difficult and the issue of wages always comes back. Disgruntled miners had organized violent protests that led to the death of thirty-four and seventy-eight wounded person in Thursday the 16th August.

 

 

 

Eugénie, the 19th January 2013.

Kings and leaders of South Africa overstrain the state

Kings and traditional leaders in South Africa enjoy large financial advantages. Indeed, wages, houses, cars and other prebends of the 10 kings and 6000 chiefs amounts to $74.6 million. Each king earns approximately 100,000 dollars per year. In addition, each king can receive a small "bonus". For instance, a Zulu king received last year a bonus of $ 6.8 million.

Among its 6000 leaders, the country numbers 829 powerful chiefs and 5311 of lesser importance. All are acknowledged as wage earner of the South African republic. On average, the provinces offer cars, family health coverage and domestic services to their kings.

However, traditional leaders only play a small role in the politics of the state; they meet every year in a consultative assembly that does not have a lot of power. Only a small minority is active in politics. Nelson Mandela's grandson who is the leader of the Thembu clan is an ANC representative at the National Assembly.

An independent and almost secret commission manages kings' wages. The kings and chiefs' financial advantages add up an extra factor of inequality between rich and poor. South Africa has approximately 52 million inhabitants and more than a half of the population still lives below the poverty line.

The state buys over social peace by bribing South African kingsand chiefs. This topic is very sensitive because if the government decides to shake up the tradition while the country is going through a social crisis without precedent, it can cause kings, chiefs and their followers to revolt.

Opinion:

Traditional leaders create a lot of problems for the government. A new scandal on homosexuality has become a very sensitive subject today in the entire world. The National House of Traditional Leaders asked the African National Congress to remove the South African Constitution law guaranteeing equal rights to homosexuals which established that South African gays can legally marry and adopt children. Despite this law, many black gay are still victims of discrimination.

Un salaire royal

Les rois et chefs traditionnels en Afrique du Sud bénéficient de gros avantages financiers. Leurs salaires, maisons, voitures et autres prébendes des 10 rois et 6000 chefs traditionnels  s’élèvent à 74,6 millions de dollars: les rois reçoivent chacun environ 100.000 dollars par an. En plus de ce salaire fixe, chaque roi peut recevoir une petite "prime". Ainsi un roi zoulou a reçu 6,8 millions de dollars l'année dernière.

Sur les 6000 chefs, le pays en compte 829 de premier rang et 5311 de moindre importance. Tous sont reconnus comme salariés de la République sud-africaine. En général, les provinces offrent à leurs rois des voitures, une couverture maladie familiale ainsi que des services domestiques.

Cependant, ces chefs traditionnels ne jouent qu’un rôle  minime dans les affaires de l’État, ils se  réunissent chaque année  au sein d’une assemblée consultative qui n'a pas beaucoup de pouvoir. Malgré cela, seule une minorité est active en politique. Le petit-fils de Nelson Mandela, Mandla Mandela, qui est un chef de clan Thembu, est ainsi député du Congrès national sud-africain (ANC) à l'Assemblée.

Une commission indépendante et pratiquement secrète attribue les salaires des rois sud-africains. Les avantages financiers de ces rois et chefs constituent un facteur d'inégalité supplémentaire entre riches et pauvres. L’Afrique du Sud compte près de 52 millions d’habitants et plus de la moitié de la population vit encore en dessous du seuil de pauvreté.

L'état achète la relative paix sociale en soudoyant les rois et les chefs sud africains. Ce sujet est très sensible parce que si le gouvernement décide de bousculer les traditions alors que le pays traverse une crise sociale sans  précédent,  cela risque de provoquer un soulèvement des rois et des chefs puis de toute la population locale.

Opinion :

Les chefs traditionnels posent beaucoup de problèmes au gouvernement. Un nouveau scandale sur l'homosexualité est devenu un sujet très sensible aujourd'hui dans le monde entier. La Chambre nationale des chefs traditionnels a demandé au Congrès national africain de supprimer de la Constitution sud-africaine la loi garantissant l’égalité des droits aux homosexuels qui établissait le fait que les homosexuels sud-africains peuvent se marier légalement et adopter. Malgré cette loi, de nombreux homosexuels noirs sont toujours victimes de discriminations et d’agressions.

Sources :